mardi 24 novembre 2015

L'esclavage dans les colonies


La généralisation de la Traite des Noirs par les Européens trouve son origine dans un paradoxe. 
En effet, en 1527, une réunion d'hommes d'église qui se tient à Valladolid (Espagne) aboutit au verdict suivant : les Indiens d'Amérique sont des créatures de Dieu, dotées d'une âme. On ne peut donc pas les réduire en esclavage. 
Cette décision n'empêchera pas le génocide des Amérindiens du Sud, puis du Nord au XIX°s, entre autre provoqué par l'arrivée dans le Nouveau Monde d'épidémies apportées par les Blancs, parfois volontairement...
Mais cette décision de 1527 provoque l'accélération des Traites négrières : les Blancs, en pleine colonisation du Nouveau Monde, ont besoin de main d’œuvre.

Nous avons vu en classe comment le statut de l'esclave dans les colonies est fixé par le code noir de Colbert, ministre de Louis XIV,  en 1685.

Voici une série de documents qui présentent les conditions de vie et de travail des esclaves noirs dans les plantations.



 
L'esclavage est une première fois supprimé par décret de la Convention, en 1794, pendant la Révolution, malgré l'opposition des planteurs des colonies qui craignent de voir leur économie s'effondrer. Il est rétabli en 1802 par le Consul Napoléon Bonaparte.




 L'esclavage est définitivement aboli le 27 avril 1848, pendant la brève IIème République, sous l'impulsion de Victor Schoelcher.

Oyé Oyé du château



Le château fort, demeure fortifiée du seigneur, marque son pouvoir sur les terres voisines et étend son ombre depuis sa butte sur les chaumières du village tapi à son pied... 
Il est l'un des symboles les plus marquants de l'époque médiévale. Il fascine, par sa puissance souvent encore visible malgré les ravages des guerres et du temps.



                                                            



De la motte du X°siècle...
 




... à la puissante forteresse capable de résister aux canons de la fin du Moyen-Age...

...je t'invite à un petit tour de France de quelques unes de ces forteresses seigneuriales par un simple clic :

mardi 17 novembre 2015

Techniques de bande dessinée, les passagers du vent de Bourgeon

 
La planche complète des "Passagers du vent", étudiée dans le B] En Afrique du chapitre sur les Traites négrières : scène de rencontre et d'échange de présents entre le roi du Dahomey et les négriers. 
Observe :
- la construction symétrique inversée de la planche, sensée dramatiser le passage,
- le passage d'un plan d'ensemble à un plan coupé à la poitrine pour finir par un gros plan sur le visage des protagonistes (une technique que tu peux retrouver dans les grands westerns, qui augmente la tension du spectateur...).

lundi 16 novembre 2015

Le Marie-Séraphique, un négrier du XVIII°s




Dans notre chapitre sur le commerce triangulaire, nous suivons le périple du Marie-Séraphique, négrier nantais repris sous le nom de Marie-Caroline par Bourgeon dans sa BD. 
Quelques précisions sur ce navire...



Le navire est acheté en janvier 1768 par le négociant nantais Jacques Barthélémy Gruel, natif du Cap Français sur l’île de St Domingue et installé depuis peu en terre bretonne.  C’est un navire construit pour la traite. 

Son équipage : l’engagement est  souvent délicat. Le capitaine doit être un  connaisseur des côtes africaines et du marché des esclaves. Le chirurgien doit garantir la santé des captifs (donc leur valeur...). 

La cargaison au départ de France : vivres (en particulier des fèves et du riz destinés au voyage Afrique-Amérique, rations des captifs qui seront complétées sur les côtes africaines, eau, marchandises (tissus, fer et armes, faïences, verroterie et eau de vie de Bordeaux) .




La Marie -Séraphique quitte Paimboeuf le 1er mai 1768, longe les côtes pour arriver à Louango (dans l’actuelle Angola) le 22 août. 
Le bateau charge petit à petit 312 esclaves et lève l’ancre le 18 décembre. La traversée dure deux mois.  L’arrivée au Cap Français (Caraïbes) est suivie de la vente des captifs. Il faut ensuite réaménager le navire pour embarquer les denrées coloniales : sucre mais aussi café. 
Le retour dure du 18 mai au 27 juin 1769, soit au total 14 mois de campagne.






Depuis le premier bateau acheté en 1763 à son arrivée en métropole, les gains furent importants pour Gruel grâce aux quelques 4069 captifs traités en 12 ans de campagnes
La Marie-Séraphique a été vendue par Gruel en 1776.
Pour finir, les navires de Gruel sont saisis par les Anglais en 1780, et sa sucrerie  dans le Nouveau monde sera incendiée en 1791 par les esclaves en révolte.


 


Cette planche nous présente l'échelle du Marie-Séraphique: à la fois volumineux et étriqué, quand on pense au nombre d'esclaves embarqués...
 
 





Pour réaliser sa reconstitution de l'entrepont du Marie-Séraphique, Bourgeon a puisé à la source de documents comme cette planche tirée d'un ouvrage abolitionniste de 1789, c'est-à-dire s'opposant à la Traite.
On a longtemps pensé que ce genre de document était exagéré par ceux qui luttaient contre l'esclavage, mais les recherches des quinze dernières années ont tendance à prouver qu'ils reflètent largement la réalité. 




La disposition des esclaves dans l'entrepont de la Marie-Séraphique a posé un véritable problème au dessinateur : aucun document ne montre vraiment comment ces quelques 300 esclaves "tenaient" dans cet espace. Il a fait le choix de représenter ce système à double lignes superposées.
Cette solution est en vérité probablement fausse: un tel système aurait en effet mis en danger immédiat la vie des esclaves, du fait du manque d'oxygène notamment. 


Mais même avec une disposition "en cuiller" sur une simple ligne, l'horreur des conditions de traversée reste entière...

mercredi 4 novembre 2015

Le port de Shanghai

Afin d'élargir notre horizon après le contrôle, voici un lien vers une vidéo et un diaporama sur Shanghai, grand port chinois.

Pour la vidéo, CLIQUE ICI


Les façades littorales, croquis



lundi 2 novembre 2015

Rotterdam, mise en perspective, le port de Singapour


Singapour

Voici un petit documentaire sur Singapour, le port mondial et la ville, pour en savoir plus sur ce point de passage stratégique du sud-est et de l'est asiatiques.


Rotterdam, un port mondial

Les diaporamas des documents utilisés pendant notre étude de cas sur Rotterdam, dans le chapitre "Les espaces majeurs de production et d'échanges".